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Le GISCOP 93 mène depuis 2002 une enquête permanente sur les expositions aux cancérogènes dans l'activité de travail et sur la reconnaissance de ces cancers en maladies professionnelles. 

L’enquête a démarré à l’initiative de médecins en santé publique et de chercheurs, alertés par un taux de mortalité précoce de cancer dans le département de Seine-Saint-Denis, taux parmi les plus élevés en France.

Cette enquête s'est menée auprès de patients atteints de cancers primitif sur certaines localisations et pris en charge dans les services de 3 hôpitaux du département de la Seine-Saint-Denis : 

  • CHU Avicenne de Bobigny,
  • Centre hospitalier de Monfermeil-le-Raincy
  • hôpital Robert Ballanger d'Aulnay-sous-Bois, la Fédération d’urologie du 93

et dont les cancers étaient susceptibles d'avoir une origine professionnelle: les mésothéliomes, les cancers broncho-pulmonaires, du sinus, du larynx, du rein, des voies urinaires et les leucémies. Le cancer est considéré ici comme un événement sentinelle, rétrospectivement  vis-à-vis de l’exposition aux cancérogènes et, prospectivement, vis-à-vis de l’accès au droit à réparation et vis-à-vis de la prévention.

Après le consentement des patients,

la 1ère étape de l'enquête consiste en une reconstitution fine du parcours professionnel du patient. 

Ils sont sollicités par un membre de l’équipe du Giscop, pour un entretien de reconstitution du parcours professionnel, depuis le début de leur carrière professionnelle jusqu’à leur retraite ou jusqu’à la survenue du cancer dans le cas des personnes encore en activité.

Les questions ne portent pas sur les produits auxquels ils ont été exposés puisque les études préliminaires ont montré que les patients les ignoraient, ni sur leurs tâches prescrites, mais sur la description la plus fine possible de leurs activités réelles de travail, des conditions et de l’environnement dans lesquelles elles se réalisent

Ces parcours sont ensuite soumis à l’expertise d’un collectif constitué de médecins du travail, toxicologues, hygiéniste industriel, ingénieur et contrôleur de prévention, membres de Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de travail (CHSCT) qui, à l’aveugle, sans connaître l’âge ni le sexe ni la pathologie de la personne concernée, travaillent à identifier (ou non), le ou les cancérogènes présents dans leurs activités de travail et à les qualifier (probabilité, fréquence, durée, pic, etc.).

Au terme de cette expertise et à la lecture de la pathologie, mais aussi du tabagisme et de l’âge, ils préconisent (ou non) d’orienter la personne vers une déclaration en maladie professionnelle et suggèrent un tableau de maladie professionnelle ou le système hors tableau (alinéa 3 ou 4).

Lire les articles suivants : 

Du travailleur au malade : retour sur la reconstitution du parcours professionnel de patients atteints de cancer en Seine-Saint-Denis. Flaviene Lanna. 2013.

Mémoire du travail et des expositions professionnelles aux cancérogènes, Enquête en Seine-Saint-Denis. Béatrice Leconte et Annie Thébaud-Mony. 2010. 

Parcours-travail et cancers professionnels. Recherche-action en Seine Saint Denis (France). Annie Thébaud-Mony, Laura Boujasson, Michael Levy, Catherine Lepetit, Parvine Goulimaly, Hélène Carteron et Michèle Vincenti. 2003. 

Depuis 2014, seuls les patients atteints de cancers primitifs des voies urinaires sont inclus dans l’enquête afin de mener une exploration particulière concernant cette localisation.